Le rapport sénatorial remis en juillet 2018 Métier d’enseignant : un cadre rénové pour renouer avec l’attractivité affirme que “Les près de 750 000 enseignants des premier et second degrés publics constituent une richesse humaine considérable….”
La semaine qui vient de s’écouler témoigne indéniablement de cette richesse.
Dans l’Académie de Besançon, nombre de pratiques furent bousculées, questionnées, testées. Au LP Tristan Bernard, suite au confinement, de nouvelles modalités de travail émergent.
Les principes
Mais d’abord, quelques éléments de méthode :
- S’assurer que tous les élèves ont accès à internet et/ou à des outils numériques
- Donner de la cohérence à la politique de communication à l’égard des élèves et des familles : choisir ses outils grâce à une stratégie d’équipe concertée et validée par l’équipe de direction
- Adapter l’usage des outils en fonction des besoins et des équipements des élèves. Si la stratégie est commune, il est nécessaire que son application corresponde aux réalités de terrain
- Préserver la qualité de la relation éducative. Les réseaux sociaux type snapchat y participent.
- Veiller à accompagner les publics les plus fragiles : un prochain article sur le rôle essentiel du GPDS (groupe de prévention du décrochage scolaire) vous donnera plus de détails.
- Produire les ressources en fonction des objectifs visés par et pour chacun
Sur ce dernier point, la liberté pédagogique des enseignants s’exerce, pleine et entière.
Un conseil pédagogique…. à ciel ouvert ?
Comment échanger avec les élèves ? Quels outils ? Quels supports didactiques ? Quelles limites ? Un long fil de discussion entre collègues sur Pronote fut un lieu d’échanges prolifiques et inattendus. Certes, les collègues ont toujours communiqué, échangé et n’ont jamais hésité à partager leurs outils. En salle des professeurs, entre deux portes, deux cafés, parfois en conseil pédagogique pour certains. Mais dans ce contexte, tout se passe comme si chacun faisait classe “porte ouverte”, devant tous les autres puisque 63 personnes participent à cette discussion de manière active ou non. Chacun explique, en toute modestie, ses expériences et donne ses petits tuyaux…
Quelques exemples du bel enthousiasme de mes collègues ?
Mme Pinto, PLP Vente et PP de la première vente, partage un outil “maison ” de suivi des élèves : un tableau excel, vite plébiscité.
Pour la troisième prépa métiers, Charline Vielle, PLP Lettres-Histoire, professeure principale : ” Deux choses testées: padlet, je vous mets le lien pour vous donner une idée. C’est simple à réaliser. https://padlet.com/charline_vielle/k1epl1i6fane
La classe virtuelle également. Plutôt pas mal, je me suis isolée dans une pièce et j’ai collé un tableau noir adhésif au mur après c’est cours classique! C’est bête mais c’est top! J’en ai collé dans toute la maison pour mes filles mais aussi pour envoyer des schémas aux élèves régulièrement en cas de questions. “
Mme Buhon, PLP gestion-administration, PP de la classe de seconde gestion-administration, nous livre une ressource :” https://demo.lib-manuels.fr/bibliotheque/delagrave Il suffit de transmettre le lien aux élèves qui peuvent accéder au manuel sans avoir besoin d’un identifiant, d’un mot de passe ou de saisir une clé d’activation personnelle. Ça marche, j’ai testé avec ma fille et un élève de 2GA.”
“Les carnets de Stéphanie 2”
- Un retour sur l’utilisation de Snapchat :
Enseignement/apprentissage synchrone en groupe :
Deux rendez-vous de travail ont été fixés dans la semaine avec le groupe classe. Tous les élèves n’étaient pas présents mais ceux qui l’étaient ont pu poser leurs questions, exprimer leurs difficultés voire leurs peurs.
Certains élèves ne se sont pas exprimés mais étaient présents pour lire ou écouter les échanges. Ces temps sont importants pour se retrouver tous ensemble.
Un autre avantage c’est que les discussions et les enregistrements audios peuvent être lus et écoutés plus tard par des élèves qui ne peuvent pas être présents au moment où se réunit le groupe de travail.
Enseignement/apprentissage synchrone individuel :
Certains élèves m’ont sollicitée pour un temps individuel pour donner des précisions sur une notion, une activité pour laquelle ils ont rencontré une difficulté…ces moments ont permis aux élèves de progresser dans l’activité en cours.
Ces moments d’échange en groupe ou individuels sont féconds et nécessaires. Ils permettent de garder une cohésion du groupe classe, le lien avec l’enseignant en plus de permettre un étayage personnalisé.
- De la nécessité de se créer un outil de suivi et de relancer les élèves
Entre les rendus sur pronote et ceux par mail, entre les suivis des dossiers pour le bac, les lettres de motivation à corriger pour Parcoursup et les activités d’entraînement et de révision…je ne sais plus où donner de la tête !
Il est important de se créer un outil de suivi, de faire le point en fin de semaine et de relancer les élèves qui sont en retard ou qui n’ont donné aucune nouvelle.
L’objectif premier est de maintenir le lien avec tous les jeunes.
Et en semaine 2 ?
Notre proviseure, Muriel Garnier, n’a d’ailleurs pas caché son enthousiasme : “Un grand MERCI à vous tous ! Une vraie fourmilière !!! Bravo à vous toutes et tous !! Je suis très fière vous. Contente de vous savoir en forme ! Prenez soin de vous et ATTENTION à la surcharge de travail pour vous et les élèves…”
Et notre classe Twitter avec Stéphane Magnien, PLP Lettres-Histoire et PP de la classe de terminale gestion-administration ?
Spéciale dédicace…
Conclusion : en semaine 2, on persévère !