Les histoires de Gwladys#4 : Vous avez dit démotivés ?

@DuchanoisG

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PLP Lettres Histoire

SEP Lycée Edgar Faure à Morteau

Un mois supplémentaire de continuité pédagogique. Il est de plus en plus complexe de mobiliser les jeunes. On sent une certaine lassitude liée à la durée, et au flou concernant la fin de cette drôle d’année. Le bateau prend-t-il l’eau ?

 

Que nenni ! Je le vis comme un défi ! Voilà qu’il faut redoubler d’ingéniosité et proposer des activités nouvelles et variées pour les garder actifs ! J’adore ! Mes chers élèves, je ne vous abandonne pas, même si, je l’avoue, je commence à être à court d’idée…

Un boost réciproque, ou quand tu reçois un joli message d’élève qui te remonte à bloc ! Merci !

 

Et si on reprenait la température auprès des jeunes ? Pour bien débuter cette nouvelle période d’école à la maison, et grâce à l’application Wooclap, faisons le point sur le moral des jeunes. Bilan : un net progrès. Le déconfinement a fait du bien à tout le monde !

Et si on relevait des défis ? Les défis du mois de mai ont eu beaucoup de succès ! Petit bac, selfies, culture générale, lecture … Une autre manière d’apprendre, plus ludique.

Objectifs : conserver et consolider le lien avec le groupe classe, développer les compétences sociales, décrocher des écrans et des jeux vidéos, et s’amuser !

 

Liens des défis-padlets :

Premier défi

Deuxième défi

Troisième défi

 

Et si on racontait un souvenir d’enfance à la manière de Proust et de sa madeleine ? Après tout, puisque que l’on doit encore télétravailler, c’est le moment idéal pour fouiller souvenirs et cartons, et remettre au goût du jour un vieil objet pour en raconter son histoire, non ?

 

 

Et de jolis textes… En voici un offert par Manon. Merci à elle d’avoir accepté de partager.

 

Le panier en osier.  

 

J’avais 3 ans quand ma grand-mère nous a quittés, mes souvenirs les plus lointains commencent à ses côtés.

 

Dans le petit village où elle vivait, il y avait un vannier, il vendait ses paniers aux portes à portes.

 

Un matin, ma grand-mère découvrit qu’une chatte avait mis bas dans son tas de bois quelques semaines plus tôt. Connaissant ma passion pour ces animaux, elle passa la matinée à installer les boules de poils dans un panier en osier qu’elle avait acheté la veille.

Lorsque je suis arrivée pour manger, à midi, elle m’a faite installer sur son fauteuil et m’a posé le panier sur les genoux.

Voila le premier souvenir de ma vie, ce panier tressé en osier, renfermant des chatons assoupis et le sourire de ma grand-mère fière de me savoir heureuse. Je n’avais alors pas idée que ce panier allait être la clé de mes souvenirs les plus marquants, il était en quelques sortes notre moyen d’échange.

Je suis repartie avec, après avoir rendu les chatons à leur mère. Je me suis incroyablement attachée à ce panier, ou plutôt aux moments de complicité auxquels il me renvoyait. Nous allions chercher les œufs, récolter les carottes ou encore pique-niquer. Tous ces souvenirs je les aurais certainement oubliés sans ce panier, la sensation de pouvoir aider, de me sentir grandir, je trouvais ça exaltant.

 

Les mois ont passé et mon père a été muté. Nous avons donc déménagé et je n’avais pas revue ma grand-mère depuis notre installation. Heureusement Noël approchait et je gardais en tête la promesse qu’elle m’avait faite : m’offrir un cadeau dans mon panier qui était resté chez elle et qu’elle me rapporterait.

Chose promise, chose dûe, le jour de Noël je découvris mon panier entièrement rénové, l’osier n’était plus usé, il avait retrouvé son éclat du premier jour. Mais en plus, cette fois, il sentait délicieusement bon. Elle avait passé entre les tresses d’osier quelques perce-neige et avait déposé un moelleux au citron recouvert d’un torchon à l’intérieur.

 

Le lendemain elle reprit la route, je l’embrassais sans le savoir pour la dernière fois… la route nous l’a prise ce-jour là. Du haut de mes 3 ans, j’ai eu du mal à comprendre que je ne la reverrais plus, mais la peine de mes parents me laissait entendre que nous traversions un drame.

Je me souviens avoir senti mon panier, pour retrouver l’odeur du citron et des fleurs, qui était d’ailleurs toujours aussi présente que la veille. Quelques jours plus tard ma mère est montée dans ma chambre, et m’a dit ces mots « Mamie est au ciel tu ne la reverra plus ma puce…». Instinctivement, j’ai serré mon panier, comme pour me protéger de ces mots qui m’ont immédiatement noué la gorge et j’ai vu les fleurs, complètement fanées, tomber en morceaux. J’ai compris..

 

                                                                                                                                                                                                       Manon Vienot TBMA HO

 

Et si on révisait pour l’année prochaine ? La poésie s’inscrit dans le nouveau programme de 1e bac pro, alors lisons des vers confinés, pour consolider les acquis sur ce genre littéraire, et arriver serein en septembre.

 

Une lecture inspirante, pour preuve ? 

nuage de mots réalisés avec Answer garden

 

Et si on testait la classe renversée ? On inverse les rôles, les élèves deviennent professeurs ! A partir d’une fiche-outil sur la poésie, les élèves sont invités à construire une évaluation de 10 questions, ainsi que son corrigé ! Une activité qui a vraiment bien marché.

 

Quelques exemples :

  

 

Source inspirante : Jean-Charles Cailliez et la classe renversée

 

Et la suite alors ? On prépare un éventuel retour au lycée pour le 2 juin, un bilan des apprentissages pendant cette période de confinement, et surtout, un SAS de décompression pour nos jeunes !

 

Numériquement

Gwladys DUCHANOIS

Mme Classe Flexible

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